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La violence conjugale - la victimisation - en sortir et grandir

La victimisation peut avoir de nombreux impacts négatifs sur les individus, notamment dans le contexte de la violence conjugale.

Voici quelques exemples courants d'impacts négatifs de la victimisation :


Traumatisme émotionnel :

La violence sous toutes ses formes peut causer un traumatisme émotionnel profond. Les victimes peuvent éprouver de la peur, de l'anxiété, de la dépression, de la colère, de la honte, de la culpabilité et de la tristesse. Ces émotions peuvent perdurer même après que la violence a cessé.


Baisse de l'estime de soi :

Les victimes de violence peuvent développer une estime de soi basse en raison de l'abus qu'elles ont subi. L'agresseur, de par ses comportements, peut avoir sapé leur confiance en elles, les faisant douter de leurs compétences et de leur valeur personnelle.


Problèmes de confiance et d'intimité :

La violence conjugale, par exemple, peut ébranler la confiance d'une personne envers les autres. Les victimes peuvent avoir du mal à faire confiance aux autres et à établir des relations intimes saines, craignant d'être trahies ou blessées à nouveau.


Impact sur la santé mentale et physique :

La victimisation peut entraîner des problèmes de santé mentale tels que des troubles anxieux, des troubles de stress post-traumatique (TSPT), des troubles de l'alimentation et des pensées suicidaires. Les victimes peuvent également souffrir de problèmes de santé physique, tels que des blessures physiques, des maux de tête, des troubles du sommeil et des problèmes digestifs.


Isolement social :

Les victimes de violence conjugale peuvent se retrouver isolées socialement, car elles ressentent souvent de la honte ou elles peuvent avoir peur de demander de l'aide. L'agresseur peut également exercer un contrôle en limitant les interactions sociales de la victime. Cela peut entraîner un sentiment de solitude et d'isolement.


Difficultés relationnelles :

Les impacts de la victimisation peuvent se répercuter sur les relations interpersonnelles. Les victimes peuvent avoir du mal à établir des relations saines et à maintenir des liens étroits en raison de la méfiance, de la peur des conflits ou des schémas de comportement appris pendant la violence conjugale.


Impact sur le fonctionnement quotidien :

La victimisation peut perturber le fonctionnement quotidien des victimes. Elles peuvent avoir du mal à se concentrer, à prendre des décisions, à maintenir un emploi stable ou à poursuivre leurs objectifs personnels en raison des répercussions émotionnelles et pratiques de l'abus.


Il est important de souligner que chaque individu réagit différemment à la victimisation et que les impacts peuvent varier d'une personne à l'autre. Si vous êtes confronté à ces impacts négatifs, il est essentiel de chercher de l'aide et du soutien auprès de professionnels qualifiés, tels que des thérapeutes spécialisés dans les traumatismes et la violence conjugale, pour entamer votre processus de libération.


Les fois où moi aussi j'ai été une victime

De mon enfance jusqu'à mes 35 ans, j'ai moi-même été victime de violence conjugale.


Il m'a fallu plusieurs années pour réaliser que j'étais passée proche de faire la une des journaux. Aujourd'hui, le sujet est d'actualité, mais à l'époque, les secrets étaient bien gardés.


En ce qui me concerne, j'ai eu la chance d'avoir été sauvée in-extrémis, mon ex-conjoint était en train de m'étrangler. À l'époque, encore une fois, la police n'en faisait rien, même si une plainte était déposée.


Sortir de l'engrenage de la violence conjugale fut toute une expérience traumatisante. Je dirais même celle qui fut la plus longue à m'en remettre. Le harcèlement, les courses poursuites, les bris sur ma voiture, les surveillances, tous ces longs mois durant lesquels je n'osais plus me retrouver seule.


Ce qui a libérer mon sentiment d'oppression permanente, c'est la mort de mon agresseur. Pourtant le contexte n'est pas le plus beau, puisque cet homme a tué celle qui m'a suivie dans sa vie. Il s'est suicidé ensuite. J'avais bien tenté de la prévenir ... sans succès.

Comment être prise au sérieux ? Qui peut croire que ce que tu racontes est vrai ?


J'ai nommé que sa mort était ma chance et c'est vrai. J'ai enfin pu respirer.


De longues années plus tard, j'ai compris ce que j'avais vécu. Je ne me suis jamais vraiment considérée comme une victime, pour moi, c'était une forme de normalité. J'avais grandi dans un environnement où la violence était présente.


J'ai d'abord fait le choix de devenir policière pour réaliser que la violence n'avais pas lieu que dans ma maison. Ensuite, j'ai tenté de bien des façons d'aider des victimes d'agressions de s'en libérer. Je dis bien "tenté" ... Bien souvent, le processus est tellement important et demande de telles forces intérieures pour y arriver, que les victimes retournent dans leurs milieux pour revivre encore la violence.

Je me suis spécialisée en assistance aux victimes.


Finalement, j'ai quitté la police pour me consacrer à la relation d'aide, c'est à ce moment que j'ai réalisé pleinement que j'avais fait partie de ces femmes que j'essayais d'aider durant ma carrière de policière. C'est aussi à ce moment que j'ai entamé un vrai processus personnel et libérateur. Je suis maintenant libérée, en paix, épanouie et riche de mon expérience.

Je peux aussi accompagner celles et ceux qui vivent de la violence parce que je sais ce que c'est de le vivre et également de s'en libérer.


Si vous aussi vous vivez ou avez vécu la violence conjugale, je peux vous dire que vous n'êtes pas nécessairement une victime. Vous êtes qui vous êtes, dans un moment de faiblesse important. Vous avez le pouvoir de sortir de cette situation si vous le souhaitez. De faire de cette faiblesse une force.


Le fait de ne pas m'être considérée comme une victime m'a permis d'aller de l'avant pour me choisir vraiment. Être une victime peut devenir victimisant, c'est un peu comme de porter une étiquette qui vous colle à la peau. Elle ne définit pourtant pas qui vous êtes. Elle définit une expérience à laquelle vous avez participé. Une étape difficile dans laquelle vous avez la possibilité d'apprendre et de grandir. Être une victime peut vous amener à vivre encore la situation même si elle n'existe plus. Cela veut dire aussi vivre dans le passé.


Retenez ceci : vous êtes important-e et quoi qu'il se passe ou quoi que vous viviez présentement, rien n'est plus grand que vous.


Sortir de la victimisation et retrouver son pouvoir intérieur après avoir vécu une situation de violence conjugale peut être un processus important et transformateur.
  1. Reconnaître sa valeur et sa force : Rappelez-vous que vous êtes une personne précieuse, dotée de ressources internes et de capacités uniques. Prenez le temps de reconnaître vos forces, vos talents et vos qualités positives. Faites une liste de vos réalisations passées et actuelles pour renforcer votre estime de vous-même.

  2. Prendre soin de soi : Accordez-vous du temps pour prendre soin de votre bien-être physique, émotionnel et mental. Adoptez des pratiques d'auto-soin qui vous apportent du réconfort et vous aident à vous reconnecter avec vous-même. Cela peut inclure des activités telles que l'exercice physique, la méditation, la lecture inspirante, l'écriture ou tout autre passe-temps qui vous apporte de la joie.

  3. Fixer des objectifs personnels : Identifiez vos objectifs personnels et professionnels, qu'ils soient petits ou grands, et établissez un plan pour les atteindre. Cela vous aidera à retrouver un sentiment de contrôle sur votre vie et à vous concentrer sur l'avenir. Fixez-vous des objectifs réalistes et célébrez chaque étape que vous franchissez vers leur réalisation.

  4. Se former et se renforcer : Cherchez des occasions d'apprentissage et de croissance personnelle. Assister à des ateliers, des conférences ou suivre des cours peut vous aider à développer de nouvelles compétences, à renforcer votre confiance en vous et à élargir vos horizons. L'acquisition de nouvelles connaissances peut contribuer à vous sentir plus confiant et plus autonome.

  5. Entourez-vous de soutien positif : Choisissez de vous entourer de personnes positives, bienveillantes et encourageantes. Établissez des liens avec des amis, des membres de votre famille ou des groupes de soutien qui vous soutiendront dans votre cheminement vers la guérison. Évitez les relations toxiques qui peuvent vous maintenir dans un sentiment de victimisation.

  6. Trouver sa voix : Exprimez-vous et faites entendre votre voix. Partagez votre histoire avec les personnes en qui vous avez confiance ou envisagez de vous engager dans des activités de plaidoyer pour sensibiliser les autres à la violence conjugale. Trouver votre voix peut être un moyen puissant de retrouver votre pouvoir et de contribuer à un changement positif dans la société.

  7. Pardonner et lâcher prise : Pardonner ne signifie pas excuser l'abus subi, mais plutôt se libérer de la colère, de la rancune et du ressentiment qui peuvent vous retenir dans la victimisation. Cela peut être un processus complexe, mais travailler sur le pardon et la guérison émotionnelle peut vous permettre de vous concentrer sur votre propre bonheur et votre épanouissement.

Je vous rappelle que ce processus peut prendre du temps et varier d'une personne à l'autre. Soyez patient avec vous-même et cherchez le soutien dont vous avez besoin pour entamer votre processus de libération.


Mireille Magnée

Créatrice de Bonheur




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